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30 juillet 2024Ou l’exigence sans nécessité ne vaut pas…
Le terme exigence est emprunté du latin exigentia et apparaît dans notre langage au XIVème siècle avec comme signification : « besoin, nécessité ».
Par la suite, il signifiera « ce qui est requis, commandé par les circonstances».
Dans tous les cas, il y a un lien fort entre l’exigence et le besoin/la nécessité auxquels elle fait référence.
L’exigence sans nécessité devient donc de l’autoritarisme.
La découverte de cette étymologie fut forte de sens pour moi, un lien direct avec la Communication Non Violente (CNV). L’exigence n’est donc pas « je veux et j’exige » mais consiste à lier ses demandes à la nécessité et aux besoins pour l’entreprise, pour l’équipe, pour la personne.
Elle oblige chacun d’entre nous à donner un sens à nos demandes, à lier le besoin aux demandes que nous formulons.
Une exigence ne peut être portée que par un contexte, des circonstances, des faits.
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Un partage sincère de la nécessité/des besoins :
- Nécessité émotionnelle : inquiétude, colère, doute, perte de confiance, …
- Nécessité de besoins : satisfaction client, sérénité, sécurité, apprentissage, liberté, équité, …
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Pour émettre une demande positive et précise
Demande qui sera ouverte à la discussion en fonction des aptitudes de la personnes à y répondre.
Notre difficulté à partager nos émotions et à oser l’expression de nos besoins rend la communication difficile.
Un exemple simple :
Vous exigez un horaire de démarrage de l’activité à 8H00. Est-ce une exigence ou de l’autoritarisme ?
Tout dépend du besoin que vous avez relié à votre demande.
Si vous reliez la demande au besoin (par exemple, répondre aux patients qui attendent avec impatience l’ouverture du standard), alors c’est une exigence.
Les besoins sont souvent une évidence et l’on manque de prendre soin de les partager suffisamment pour donner du sens à l’exigence.
En écrivant cet article, j’ai également trouvé sur ce site la courbe suivante :
Je l’ai trouvée riche de sens. L’utilisation du terme de exigence a fortement augmenté de l’après-guerre aux année 2000 et s’écroule depuis. Mon interprétation est, non pas qu’il y a un refus de l’exigence, mais que l’exigence est souvent associée aujourd’hui à « je veux et j’exige » car trop souvent utilisée sans le partage des circonstances et des besoins.
L’obéissance sans le sens ne vaut plus.
Pour aller plus loin :
- Manageur accompagnateur : porter le sens et faciliter la performance
- Accompagnement individuel
- Vivre de sens
- La tristitude du manager
Com-Hom
Marc Vilcot : J’ai vécu 17 années enrichissantes de vente et management dans l’industrie. De formation technique (Grenoble INP 89), mes préférences créatives et relationnelles m’ont vite orienté vers des activités commerciales et marketing : directeur commercial (1997-2007). En 2008, je me suis investi dans la formation et l’accompagnement, poursuivant ainsi, dans des contextes variés, le développement de la performance par « le travailler ensemble ».
Je trouve en Com-Hom : confrontation de nos approches, évolution permanente de nos pratiques, laboratoire d’idées, confiance.
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