IA et IE

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Intelligence Artificielle et Intelligence Émotionnelle :

2 sujets d’actualité, 2 acronymes qui se ressemblent et pourtant 2 notions bien différentes.


L’IA définit par elle-même :

L’intelligence artificielle (IA) désigne la capacité d’un système informatique à accomplir des tâches qui nécessitent normalement de l’intelligence humaine, telles que la reconnaissance de la parole, la prise de décision, l’apprentissage, la compréhension du langage naturel, la perception visuelle ou la résolution de problèmes complexes.

Elle repose sur des algorithmes et des modèles mathématiques qui permettent aux machines d’analyser des données, de détecter des patterns et de s’adapter à de nouvelles situations sans être explicitement programmées pour chaque scénario particulier.

L’IA se divise en plusieurs sous-domaines, notamment :

  • L’apprentissage automatique (machine learning) : où les machines apprennent à partir des données.
  • L’apprentissage profond (deep learning) : qui utilise des réseaux neuronaux complexes pour modéliser des données de manière encore plus sophistiquée.
  • L’intelligence artificielle symbolique : qui repose sur des règles logiques et des représentations symboliques de la connaissance.
  • L’IA hybride : qui combine différentes approches pour résoudre des problèmes complexes.

L’IA peut être classée en deux catégories :

  • IA faible (ou étroite) : dédiée à des tâches spécifiques, comme les assistants vocaux ou les systèmes de recommandation.
  • IA forte (ou générale) : théorique à ce jour, elle désigne une IA capable de comprendre, apprendre et appliquer des connaissances dans une gamme aussi large de domaines que l’humain.

Qu’est-ce que l’IE ?

L’IE, ou Intelligence Émotionnelle, fait référence à la capacité d’une personne à percevoir, comprendre, exprimer et gérer ses propres émotions, ainsi que celles des autres. Cela inclut également la capacité à utiliser cette compréhension des émotions pour guider la pensée, le comportement et les interactions sociales.

L’intelligence émotionnelle se compose généralement de plusieurs compétences clés, selon le modèle de Daniel Goleman, un psychologue connu pour ses travaux sur ce sujet :

  1. La conscience de soi : La capacité à reconnaître et comprendre ses propres émotions et leur impact sur ses pensées et comportements.
  2. La maîtrise de soi : L’aptitude à contrôler ou à rediriger ses émotions impulsives et à s’adapter aux circonstances changeantes de manière constructive.
  3. La motivation : La capacité à se motiver soi-même pour atteindre des objectifs, même en présence de frustrations ou d’échecs. Cela inclut également la capacité à maintenir une attitude positive.
  4. L’empathie : La capacité à comprendre les émotions des autres, à les reconnaître et à les prendre en compte dans ses interactions avec eux.
  5. Les compétences sociales : La capacité à gérer les relations sociales de manière harmonieuse, en comprenant les émotions des autres et en agissant de manière appropriée pour résoudre les conflits, collaborer efficacement et entretenir des relations positives.

L’intelligence émotionnelle est souvent considérée comme un facteur crucial dans le succès personnel et professionnel. En effet, elle joue un rôle important dans des domaines comme la gestion des conflits, la prise de décision, le leadership, la communication et la gestion du stress. Elle est complémentaire à l’intelligence cognitive (QI), mais se concentre sur les aspects affectifs et relationnels de l’intelligence humaine.

Mon objectif n’est pas ici de les mettre en opposition mais de prendre conscience de ce qui les sépare.

L’Intelligence Artificielle fait de plus en plus partie de nos vies. Qu’elle intrigue, émerveille, fasse peur, elle ne peut laisser indifférent puisqu’il s’agit d’intégrer un nouveau type de fonctionnement. Dans nos maisons « connectées », dans notre manière d’aller chercher de l’information ou dans une utilisation plus poussée pour automatiser certaines actions.

Pour m’y être intéressée succinctement, j’ai découvert l’expérience de pensée décrite par le philosophe suédois Nick BOSTROM en 2003 : L’usine a trombone. Il y décrit le fonctionnement d’une IA qui aurait comme objectif de produire un maximum de trombones. Elle utiliserait toutes les stratégies possibles pour atteindre son objectif de manière factuelle et dépourvue de morale.

Même s’il ne s’agit que d’une réflexion (il y en a d’autres), on vient toucher au problème de l’alignement que l’on ne sait résoudre pour l’instant avec l’IA. Car si elle sait feindre des comportements d’empathie ou de bienveillance humains ce n’est que dans le cas où cela sert son objectif. Cela illustre le vaste problème de la gestion de systèmes puissants dépourvus de valeurs humaines intrinsèques.

Ici, on parle précisément de l’Intelligence Émotionnelle. Celle dont sont pourvus les êtres vivants, humains et animaux, les plantes aussi sûrement (CF de nombreuses expériences des plantes ou du riz auxquels il est envoyé des intentions plus ou moins positives).


L’IA peut être utilisée pour simuler certaines interactions émotionnelles, simuler seulement. Elle n’a pas de conscience ou de ressenti émotionnel. L’IE, quant à elle, est centrée sur l’intelligence affective humaine et la gestion des relations interpersonnelles. C’est précisément ce qui nous distingue des machines.

Ces intelligences peuvent être complémentaires dans certains contextes. Par exemple, une IA avancée pourrait être utilisée pour améliorer des outils de gestion émotionnelle ou aider à monter des formations, mais l’intelligence émotionnelle humaine demeure essentielle pour gérer de manière authentique et profonde nos interactions sociales.

Je pense qu’il est, plus jamais temps de développer notre IE. Je suis certaine que nos lecteurs sont déjà dans cette optique consciemment ou inconsciemment.

Si vous souhaitez développer vos compétences sur ce sujet, à l’image de ce proverbe chinois :

“Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant”


Pour aller plus loin :


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Selma BENHAMOU :

Après plusieurs années de travail en industrie dans les domaines QSE et certification, un licenciement économique m’a permis de me lancer à mon compte pour accompagner les petites et moyennes entreprises du tissu économique local à se mettre en conformité mais surtout à y trouver un intérêt pas uniquement financier mais aussi humain, social et sociétal.

J’accompagne et je forme aujourd’hui dans ces domaines qui me tiennent à cœur avec écoute et bienveillance.

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