L’exigence a besoin de sens
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30 juillet 2024Ou jusqu’où accompagner ?
Dans son livre « LE BUT » sur la théorie des contraintes, Eliyahu M. Goldratt, utilise l’image d’une colonne de personnes marchant sur une route, chacun ayant sa propre vitesse, pour illustrer la notion de goulot d’étranglement. La vitesse de la colonne est conditionnée par la vitesse du plus lent si le but est d’arriver groupé.
Eliyahu M. Goldratt intègre également la notion d’aide, en soulageant le plus lent, des poids qu’il doit porter. Mais quelle est la limite de cette bienveillance qui amène à surcharger les plus rapides au profit du plus lent ?
Cette image pose question des limites de la bienveillance, de l’entraide.
J’ai longtemps retourné cette question car je l’avais souvent en formation management : aider, oui, jusqu’où ?
Et un jour, j’ai eu la réponse…
Mais pour l’illustrer, reprenons une histoire récente du tour de France : l’histoire de Mark Cavendish. Codétenteur du plus grand nombre de victoires sur le tour de France avec le grand Eddy Merckx (34), Mark Cavendish s’est aligné sur le tour 2024 avec la ferme intention de devenir le premier à 35 victoires. Seul hic : c’est un sprinter qui « avec ses grosses cuisses » a du mal à passer les bosses. Et la première étape ressemble à cela :
Cavendish est dans un jour sans et son entraineur délègue 4 coureurs de l’équipe sur 8 (soit 5 avec Cavendish) à son chevet
Alors qu’est-ce qui peut décider un entraineur à ce sacrifice collectif ?
.
Bien sûr, la connaissance de son coureur et la confiance dans son engagement à décrocher sa 35ème victoire sur le tour de France.
Et là résident les limites de l’entraide : il ne peut y avoir d’aide que si il y a engagement de la part de la personne : engagement qui tient compte de ses capacités et de ses difficultés mais engagement sur un résultat, une pratique de son métier, un apprentissage ou un comportement.
Pour la petite histoire, Cavendish est désormais le seul détenteur du nombre de victoires sur le tour de France (35) puisqu’il gagna l’étape de Saint-Vulbas : voir la joie intense du pari gagné.
Pour reprendre la première image de la marche, il y a aide à porter les charges ET engagement à marcher plus vite.
Cet exemple est essentiel pour le management et répond à la question : de l’aide, oui ET avec l’exigence d’un engagement.
Pour aller plus loin :
- Manageur accompagnateur : porter le sens et faciliter la performance
- Manageur coach : Manager avec authenticité et faire jaillir l’intelligence collective
- Animateur d’équipe : Animer son équipe au quotidien
- Accompagnement individuel
- Ateliers de Co-Développement : Résoudre des problématiques concrètes avec ses pairs
- La tristitude du manager
Marc Vilcot : J’ai vécu 17 années enrichissantes de vente et management dans l’industrie. De formation technique (Grenoble INP 89), mes préférences créatives et relationnelles m’ont vite orienté vers des activités commerciales et marketing : directeur commercial (1997-2007). En 2008, je me suis investi dans la formation et l’accompagnement, poursuivant ainsi, dans des contextes variés, le développement de la performance par « le travailler ensemble ».
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